Au cours des années 70, plusieurs formats de cassette ont été lancés sur le marché de façon successive. D’autres ont su se démarquer et avoir du succès tandis que d’autres étaient plus discrets. Les cassettes D-Theatre font partie de ces derniers. C’est un format développé par JVC en 1998, de la même trempe que le format de cassette D-VHS, mais uniquement commercialisé aux États-Unis.
Historique des cassettes D-Theatre
Le format de cassette D-Theatre est une cassette préenregistrée de type D-VHS qui a été vendue aux États-Unis à partir de 2002. Les films enregistrés sur ces cassettes sont toujours encodés au format 720p et 1080i et ne prennent en charge que l’audio Dolby, c’est-à-dire à 28 mégabits/s en MPEG2. Par ailleurs, ces types de cassettes ne peuvent être lus que sur des magnétoscopes D-VHS portant le logo D-Theatre.
C’est plus une marque de distribution qu’autre chose, mais avec un petit plus par rapport à son prédécesseur. Les cassettes au format D-Theatre sont vendues exclusivement aux États-Unis. Toutefois, on les retrouve aussi sur le marché japonais.
Ces cassettes peuvent enregistrer et lire en mode analogique comme le S-VHS ainsi que la VHS normale. Par contre, cela se fait seulement en NTSC SP avec une vitesse de 33,35 mm/s, et EP/SLP de 11,12 mm/s, le tout avec un HIFI analogique de haute qualité.
Plusieurs studios de production américains ont proposé des films sous ce format de cassette. C’est par exemple le cas de Dreamworks, 20th Century Fox ou encore Universal Pictures. L’un des premiers films ayant été sorti en D-Theatre fut “I, Robot”, un film de 20th Century Fox, dont l’acteur principal est Will Smith. La particularité de ce film réside dans la discrétion de sa sortie, ce qui amplifie bien évidemment sa rareté. Seule la boutique D-VHS de JVC la proposait, même le studio lui-même n’en avait pas.
Différences entre la VHS classique et le D-Theatre
La seule différence notable entre le format VHS classique et le D-Theatre est le fait que l’on ne peut copier ce second à cause du système anticopie présent sur la bande. Cette protection, appelée DTCP, interdit le transfert à partir de la prise de sortie FireWire. De ce fait, il est impossible d’extraire les vidéos comme cela peut être le cas avec les autres formats de cassettes vidéo.
Si le format VHS classique peut être lu sur des magnétoscopes avec le logo D-Theatre, le contraire est impossible. Le format D-Theatre ne peut en effet être lu que sur ce dernier et non sur d’autres appareils VHS classiques ou d’autres magnétoscopes à cassette, tel que le Betacam.
Limites des cassettes D-Theatre
Il existe certaines limites notables avec les cassettes D-Theatre. Le premier d’entre elles est le fait que son format ne peut être compatible qu’avec un magnétoscope spécialement conçu pour lui. Essayer de lire une cassette D-Theatre sur un appareil VHS classique ne produira que de la neige à l’écran et plein de bruit rose. Cela démontre l’incompatibilité des supports, même si le boîtier et les bobines de ces cassettes étaient similaires aux cassettes VHS classiques.
De plus, le format a été spécialement destiné à la consommation américaine. De ce fait, les standards utilisés par les cassettes D-Theatre sont adaptés à cette région du globe.
Une autre limite de ce format de cassette est le fait qu’on ne peut pas le copier à cause de son système anticopie. Cette protection limitait donc son utilisation. Par conséquent, on ne peut pas partager les images qui sont stockées sur ces cassettes. Cela n’est d’ailleurs pas très pratique pour la numérisation comme c’est normal de pouvoir le réaliser avec des cassettes aux formats quelconques.